Qu’est-ce que la confiance en soi ?

La confiance en soi est l’une des composantes de l’estime de soi.

L’estime de soi se décompose en trois composantes, selon Christophe André, célèbre psychiatre de notre ère :

– l’amour de soi : être capable de s’aimer tel que l’on est. L’amour de soi permet à la personne de se respecter, se considérer comme méritant d’être aimé.

– l’affirmation de soi : oser être soi face à l’autre, affirmer ses opinions, être en congruence avec soi-même. Il y a l’aspect relationnel qui rentre en compte ici. L’affirmation de soi permet de se sentir à l’aise en société et savoir exprimer ses besoins, ses droits, ses opinions face à autrui.

– la confiance en soi : se sentir capable d’agir et de se projeter dans l’avenir sans crainte excessive d’échouer. La confiance en soi nous donne l’assurance, le courage pour agir, l’acceptation des succès comme des échecs. Elle résulterait de la conscience qu’on a de sa propre valeur.

Lorsqu’on souffre d’un manque de confiance en soi une boucle de renforcement négative se crée et il en devient difficile de s’en sortir sans aide.

Bouche de renforcement du manque de confiance en soi :

1) Le manque de confiance en soi engendre un manque de passage à l’action car la personne n’ose pas ou peu agir.
2) Lorsqu’elle agit tout de même, le résultat n’est pas souvent à la hauteur de ses attentes parce que la personne ressent une telle pression qu’elle en perd ses moyens.
3) Vu le résultat peu satisfaisant, la personne comprend qu’elle n’est pas compétente.
4) Renforcement du manque de confiance.

Pourquoi manque-t-on de confiance en soi ?

Beaucoup de causes peuvent engendrer une perte de confiance en soi :

Durant l’enfance et l’adolescence :
– carences affectives/relations familiales difficiles
– évènements de vie (divorce des parents, deuil, inceste …)
– difficultés scolaires
– harcèlement scolaire
– dépression, burn-out de l’enfant
– parents trop exigeants quant à l’avenir de leur enfant …

Adulte :
– relations sentimentales, familiales difficiles
– relations toxiques
– crise existentielle/qui suis-je vraiment ?
– conditions de travail difficiles (burn-out, dépression, harcèlement …)
– évènements traumatiques (deuil, séparation, chômage, etc),
– maladies …
On comprend à quel point la confiance en soi peut être ébranlée à certains moments de notre vie.

Conséquence d’un manque de confiance en soi : 

La personne en manque de confiance a tendance à se raccrocher aux autres pour se sentir en sécurité avec un risque de développement de dépendance affective. Il lui est difficile de prendre des décisions, d’oser dire non, de demander, on n’ose pas se défendre ou prendre la parole, s’exprimer par peur d’être jugé, on fait passer les besoins des autres avant les nôtres pour « garder leur amour ». Il est difficile pour la personne d’entendre les compliments qu’on lui fait. Il arrive aussi l’excès inverse, elle s’affirme « trop » pour avoir le sentiment d’exister aux yeux des autres. Lorsqu’elle réussit des choses, elle met toujours ça sur le compte de la chance …

Par conséquent le manque de confiance en soi induit :
– beaucoup de frustration, une gestion des émotions difficiles
– une remise en question presque permanente
– une anxiété sociale, anticipatoire, de performance
– un syndrome de l’imposteur au travail
– une prise de risque plutôt rare amenant la personne à ne pas évoluer, à stagner même si elle n’est pas dans une situation lui permettant d’être épanouie, elle n’avance pas par peur de l’échec
– de la dépendance affective, des difficultés relationnelles par manque ou au contraire par excès d’affirmation de soi .

Et quelle est la place de l’art-thérapie dans la confiance en soi ? 

J’aimerai rebondir sur la prise de risque plutôt rare. Il s’agit de la fameuse boucle de renforcement expliquée un peu plus haut. Pour la déprogrammer, il faut alors créer une nouvelle boucle d’apprentissage en développant un nouveau circuit neuronal, en stimulant la plasticité neuronale. L’art-thérapie le permet tout simplement parce qu’elle stimule le cerveau droit, créant un nouveau circuit, le cerveau intuitif, émotionnel, imaginatif, spatial, partie du cerveau plutôt peu mobilisée dans nos sociétés actuelles où nous sommes en permanence en train de réfléchir, raisonner, ruminer. Intéressé(e) par l’art-thérapie ? Je vous laisse prendre connaissance de ce qu’est l’art-thérapie dans mon onglet accueil. 

Juliette Vandenabeele, art-thérapeute.